Il ne s’agit pas de fabriquer des images.
Il s’agit de révéler ce qui existe déjà, souvent dissimulé.

À travers ses portraits et ses séries, Iohannes Marcus Marius cherche moins à « capturer » qu’à rencontrer. Le corps, le visage, le geste deviennent des fragments de vérité, des témoignages de ce qui nous relie les uns aux autres au-delà des apparences. Ses photographies ne parlent pas de perfection, mais de fragilité, de silence, d’intensité.

Sa pratique est une écriture de lumière. Le noir et blanc, les contrastes, la douceur d’un rai qui caresse une peau ou l’ombre qui enveloppe un regard sont autant de langages pour dire l’essentiel : la beauté n’est pas un idéal lisse mais une expérience humaine partagée.

Chaque séance est une mise en suspens du temps. Une conversation où l’appareil devient prétexte à l’écoute. Devant son objectif, mannequins, danseurs ou anonymes ne posent pas : ils existent, avec leurs doutes, leurs cicatrices, leur force intérieure. L’image devient trace, mémoire, témoignage.

Dans son approche, Iohannes Marcus Marius refuse les artifices spectaculaires. Pas d’effets, pas de fioritures : seulement l’humain, la lumière et l’espace. Sa photographie s’inscrit dans une tradition intemporelle, mais c’est une écriture d’aujourd’hui : radicale dans sa simplicité, exigeante dans son dépouillement, ouverte sur la fragilité et la puissance de l’être.

Parce que photographier, pour lui, c’est témoigner. Témoigner d’un instant vrai, d’une présence. Témoigner de ce que nous sommes quand nous cessons de jouer un rôle.